Eyrolles publie, en traduction, un livre sur la stratégie de contenu Web. La préface à l'édition française est signée Muriel Vandermeulen, directrice de WAW.

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Le slow content, une écologie de mots

Notre métier de créateur de contenus consiste à écrire puis mesurer les résultats chiffrés de notre production sur la toile. Le « slow content » propose de nous interroger sur la qualité de nos écrits et d’en… prendre le temps. 

Nous mesurons les performances des sites de nos clients, et nous élaborons des stratégies pour leur proposer un meilleur positionnement sur les moteurs de recherches. Ces statistiques nous éclairent moins sur la qualité de nos contenus. Apportons-nous systématiquement une valeur ajoutée dans nos écrits ?

Produire du contenu, juste pour être lu ?

En moyenne la visite d’une page web dure moins d’une minute. L’internaute survole le texte, atterrit sur certains intertitres et puis va voir ailleurs.

Aude Mainville, (@Aude_75), nous a rappelé à juste titre, lors du colloque Kontinüüm, que 30% du contenu web n’a jamais été consulté.

Face à ces constats, on peut donc s’interroger à juste titre du pourquoi s’échiner à écrire ? Et si on écrivait non pas pour plaire ou être le plus partagé mais pour être plus authentique ?

Comment se danse le slow ?

L’idée n’est pas d’arrêter de produire, mais de réfléchir notamment au format  Le podcast est un exemple de format slow. Ne fut-ce que parce qu’il propose à l’internaute de prendre le temps quelques minutes à l’écouter.  Une nouvelle vague préconise même des contenus en long format.

Ecrire dans une optique de slow content c’est prendre le temps. Prendre le temps de s’interroger sur l’utilité de son contenu, vérifier ses sources, chercher les racines de l’information, le fameux ADN d’une entreprise et de sa marque. Et puis, une fois que l’on écrit, savoir s’arrêter… à temps.

Le slow, comme la valse, a 2 temps : celui de la rédaction et, non des moindres, celui de la validation voire de l’adhésion d’un client.

Dans une optique slow, certes, il est bon de réfléchir avant d’écrire mais aussi d’être parcimonieux dans l’inondation des différents canaux. A commencer par réfléchir avant de partager tout azimut des contenus sur les réseaux sociaux. Car polluer la toile, c’est un peu salir notre piste de danse !

La clé du slow content, l’authenticité.

Le slow content vise à arrêter de penser à produire pour Google. Le parti pris est plutôt de produire pour raconter ce que l’on est. L’obsession de produire des contenus dans le seul but de générer de bonnes statistiques peut faire oublier de parler singularité.

La recherche de l’authenticité passe par la recherche du supplément d’âme que toute organisation possède et qui fait sa particularité. Un supplément d’âme qui ne se chiffre pas qu’en mots-clés.

Montrer qui l’on est, oser être soi, cela passe également par le juste choix des images dans vos contenus. Privilégiez les vraies photos de l’entreprise par rapport à une banque d’image reflètera plus sincèrement une identité. Pensez-vous que cela fera baisser l’audience ? Testez !

Et si on regardait autre chose que les chiffres

Comme concepteurs de contenu, nous avons de belles ambitions dans nos chartes : nous voulons créer du lien, donner du sens, entrer en contact. Ce sont eux les indicateurs de notre qualité de travail, même s’ils ne sont pas toujours quantifiables.

« Refusons de produire du contenu pour nourrir des machines », tel est un des crédos de Kontnu. Google ne demande pas d’écrire pour lui mais de produire du contenu riche pour intéresser l’internaute !

Une requête n’est que le reflet de ce que les internautes cherchent aujourd’hui. Quelque chose entre une photo du passé et du présent. Mais quelle sera la requête du futur ? Et si vous lanciez une tendance, si vous osiez une nouvelle approche, un autre discours, vous créerez peut-être les requêtes de demain.

Ecologie des mots, écologie tout court

Aude Mainville préconise la sobriété numérique car, ne nous voilons pas la face, nos contenus digitaux consomment. Tout ce qui est en ligne se trouve sur des serveurs, autant de machines, qui ont un impact sur le changement climatique et épuisent des matières premières.

L’obsolescence ne concerne pas uniquement les équipements informatiques. Elle touche aussi nos contenus qui s’accumulent sur Internet. Le slow content c’est aussi trier, supprimer ou recycler d’anciens contenus, en les traitant sous un nouvel angle. On touche à l’art du juste nécessaire.

Dans une démarche d’écologie des mots, une des questions à se poser est celle-ci : mon contenu est-il opportuniste ou a-t-il une vocation durable ?

Proposer du slow content, une responsabilité sociétale

Parfois, il faut savoir oser dire ‘non’ à son client, lui dire que tel contenu ne va pas intéresser sa cible, qu’il pollue in fine. L’argument de l’écologie peut trouver écho auprès d’entreprises qui se disent « vertes ».

Dans d’autres secteurs le « faisons moins mais mieux » est préconisé. Allons-y. Le marché semble prêt à vouloir du contenu plus qualitatif. A vous, créateurs de contenus, de commencer à inviter vos clients à danser le slow.

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